Encourager l’autonomie de nos enfants (sans pour autant les lâcher !)
Quatrième chapitre de « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent ».
C’est un chapitre très positif qui me plait beaucoup. Pas de conflit, pas de rébellion mais un rôle qui me plait en tant que maman : aider mes enfants à grandir, à devenir autonomes, à se détacher de moi.
PetitEclair jusqu’à ses 4 ans était un vrai pot de colle. Accro à sa maman -moi-.
Et puis en une année, il s’est épanoui, a pris confiance et m’a lâché à un point qu’au début quand je m’en suis rendue compte, j’ai ressenti un vide : mon petit, mon dernier qui me lâche…Pas évident, je me sentais un peu vide.
Et puis ensuite, j’ai ressenti une jolie fierté à me dire que j’ai su sans doute lui donner confiance, qu’en étant très proche de moi les 4 premières années, il a su ensuite avoir la confiance de me laisser, de voler de ses propres ailes.
Bon OK il n’a que 7 ans, et mon rôle dans sa vie est loin d’être fini. Mais il revendique beaucoup son autonomie dans le quotidien en tous cas.
Alors quand j’ai lu ce chapitre, je me suis dit que j’avais sans doute, inconsciemment mis en pratique, certaines de ces propositions, avant d’avoir lu ce livre. D’autres, auxquelles je n’avais pas pensé, m’ont plues :
Je vous détaille tout ça, c’est parti ! :
En tant que parents, on est sans cesse en train de les assaillir de conseils et de vouloir les aider, pour leur bien : Mange ta soupe, c’est bon pour la santé ; Attends je vais te fermer ton blouson ; Tu es fatigué. JE le vois, va dormir ; Je t’ai choisi tes vêtements de demain, tu verras c’est joli ; Ne joue pas avec lui, il est malpoli, polisson…Etc..
Bref on fait des choix pour eux, des actions pour eux car on ne les sent pas capables de réussir, de décider. ça nous comble aussi d’être présents pour eux…
Mais on peut aussi les amener vers l’autonomie sans pour autant les abandonner ou les laisser faire n’importe quoi :
- en leur proposant des choix simples : « Tu veux le pull rouge ou le bleu demain ? », « confiture ou miel sur ta tartine ? ».
Il y a aussi les choix pour leur faire oublier la contrainte : « On part dans 2 minutes : tu veux faire encore un tour de toboggan ou de balançoire ? » ça , j’en ai beaucoup abusé quand ils étaient petits ! maintenant ils sont moins naïfs ils sentent un peu le traquenard
- en montrant qu’on respecte leur efforts, sans passer directement à tout faire à leur place. Et bien lui dire que le moment venu, on a confiance, il sera prêt ! :
au lieu de « Viens je vais fermer ton blouson » : on peut dire « C’est difficile au début de fermer son blouson, tu vas y arriver en t’entrainant, veux-tu que je te montre encore ? » : En ce moment, je le mets en pratique avec l’apprentissage des lacets de PetitEclair
…Bon Ok le matin quand on est à la bourre, ce n’est pas le moment mais il y a d’autres moments possibles, non ?
au lieu de « Laisse je vais te faire tes calculs tu mets trop longtemps ! « on peut dire « Moi aussi j’avais du mal à ton âge, tu veux voir comment je fais pour celui-là ? »
- en ne l’assaillant pas de questions quand il rentre de l’école. Vous aimez, vous, qu’on vous saute dessus en rentrant du travail ? On a besoin de respirer, de mettre nos idées en place et ensuite de raconter certaines choses de la journée mais il y en a d’autres qu’on préfère oublier.
Pour nos enfants c’est pareil. Accueillons-les en leur montrant simplement qu’on est heureux de les retrouver et laissons-les parler d’eux-mêmes quand ils sont prêts. J’ai ressenti une espèce de soulagement à essayer ceci avec PetitTonnerre : il y a quelques mois, j’avais etndance à jouer à l’interrogatoire le soir et du coup à le braquer.
- en ne se mêlant pas des menus détails de sa vie : choix du pull, choix de la coiffure. Pour éviter de s’entendre dire « Lâche-moi »…
- en ne se pressant pas pour répondre à leurs questions. C’est automatique. On est si contents quand on peut répondre !! Quand ce n’est pas trop compliqué !…
mais si on leur montrait qu’ils peuvent trouver les réponses par eux-mêmes :
en réfléchissant « qu’en penses-tu ? », en cherchant dans les livres ou sur internet ; ou en faisant appel à une aide extérieure (un professionnel, un adulte passionné par le sujet), histoire qu’ils voient qu’il n’y a pas que sur nous qu’ils peuvent compter dans la vie.
- ne pas supprimer l’espoir : « tu es trop jeune pour », « Tu es trop faible en maths pour faire ce métier ». on veut les protéger contre les déceptions mais en les laissant rêver, qui sait si ça ne les aidera pas à tout faire pour atteindre leur but ?
- lui reconnaitre le droit à son propre corps : se retenir de lui arranger sa mèche, son col… Personnellement de ce côté-là j’ai du boulot…
- ne pas parler de lui devant lui : « Il est comme ci. il n’aime pas ça ». Je l’ai vérifié : PetitEclair, hyper susceptible, me foudroie en fin de journée quand je fais ça avec une copine !!
- de même, ne pas répondre à sa place, quelque soit son âge quand un adulte lui pose une question.
- ne pas abuser du « non » si directif mais le remplacer par une descrption du problème « le magasin va fermer », « papa nous attend », « j’ai un rendez-vous ». Ce qui n’empêche pas d’être ferme et catégorique !
ou même encore mieux « OUI quand tu auras fini tes devoirs » ou « je vais y réfléchir avec papa ».
Allez reconnaissez-le : vous avez souri au moins 2 fois en vous disant « c’est bien moi ça ! »
Je trouve ce chapitre très accessible, car il va vraiment dans le sens d’aider nos enfants, même si pour nous c’est une épreuve parfois de ne pas faire à leur place, tout leur « mâcher », se simplifier la vie (et le temps) en répondant vite. Ce sont de petites phrases à penser à utiliser mais qui viennent facilement. Pour moi, en tous cas…
Je l’ai déjà dit mais je suis persuadé que si ma mère, trop mère poule (encore aujourd’hui et du coup je suis très distante par protection) avait usé de genre d’attitude avec moi, j’aurai moins douté et je me serai moins rebellée par rapport à ses avis.
ça vous tente ?
La prochaine fois, je vous parlerai de l’art du compliment. Et j’ai beaucoup aimé aussi. PetitTonnerre en a bien bénéficié (et nous aussi du coup )